Présentations dans les ateliers C :
Atelier C1 – Gestion foncière et outils cartographiques
Président(e) : Vincent BRADEL, École Nationale Supérieure d'Architecture de Nancy
Christine LÉGER-BOSCH*. Qui possède et qui utilise les terres agricoles ? Vers une lecture territoriale de l'intersection des données de la fiscalité foncière française (Majic) et de la politique agricole commune (RPG) (Usus).

Hélène BECHET, Rémi RIQUET*. La cartographie collaborative : un outil pour l’intelligence collective dans la gouvernance foncière (Cap IDF).

La gouvernance foncière induit l’obtention et le partage d’informations entre les parties prenantes. Dans cette perspective Terre de Liens IdF, en partenariat avec le mouvement national et le Programme Pour et Sur le Développement Régional Cap-IdF, a développé une plateforme en ligne de cartographie collaborative.

Le principe est d’initier une mise en commun des connaissances territoriales de chacun sur une carte partagée. Chaque utilisateur/rice possède un compte propre à partir duquel il/elle peut consulter les cartes auxquels il/elle est associé(e). En alliant l’accessibilité et la centralisation de la donnée, l’objectif est d’améliorer l’efficacité de la veille foncière dans l’optique de pouvoir co-construire des stratégies territoriales en direction de la transition écologique.

Cet outil offre les conditions socio-techniques pour une pratique active de l’observation et de la prospective territoriale par l’ensemble des parties prenantes. Les habitant(e)s, par leurs volontés de participer au développement local, génèrent des données de terrains précieuses pour apprécier les ressources et potentialités des espaces.

Forte des données récoltées grâce à la science citoyenne, la plateforme "Cap'Terre" est également un outil d’intelligence collective qui permet à toutes les parties prenantes de dialoguer sur un même document de travail. Son insertion dans les processus de construction des PAT ou de documents d'aménagements (SCOT, PLUi...) enrichie les échanges en rendant l'information plus visuelle et appropriable par tous. De même, un soin particulier a été porté à la simplicité d’utilisation afin de rendre la plateforme la plus intuitive et inclusive possible. A travers Cap’Terre et son module de veille foncière, les citoyens ont l’opportunité de :

- Construire un diagnostic partagé du territoire avec un outil numérique innovant afin d’identifier collectivement les terres agricoles pouvant accueillir de nouvelles installations de paysans en bio.
- Favoriser leurs ancrages territoriaux et leurs liens avec le monde agricole par l'information cartographique et l'exploration de terrain
- Enrichir leurs plaidoyers et s’intégrer à la géogouvernance de leurs territoires aux cotés des partenaires publics et privés.

Cap’Terre est aussi un moyen d’insérer les territoires ruraux dans la transition numérique. Cette plateforme facilite le dialogue et la coopération entre des territoires associés à des enjeux agri-alimentaires communs.

Enfin, la souplesse de cet outil issu des mouvements de l’internet libre permet dores et déjà sa multiplication sur différents serveurs afin de répondre à d’autre problématiques. Il peut devenir un outil abordable et communément utilisé pour apporter un vision cartographique et une réflexion géographique sur une pluralité de sujet.

Vincent BRADEL*. Lisières villageoises et interfaces agricoles en Seille mosellane (ASTRAL).

Cette proposition relève tout à la fois de la première thématique « usages des sols » et de la troisième « transition agroécologique dans les territoires », en ce qu’elle s’intéresse au devenir des interrelations entre monde agricole et monde villageois en termes de lisières et de circuits courts. Elle s’appuie sur une recherche exploratoire menée au sein du projet ASTRAL, orienté sur la question des services éco-systémiques, dans le cadre d’une vallée lorraine dédiée à la polyculture sous influence métropolitaine, la vallée de la Seille mosellane. À partir d’un constat de désaccouplement entre noyaux villageois et domaine agricole, et d’un échantillon de situations par rapport aux deux grands pôles régionaux que sont Metz et Nancy, cette recherche a tenté de mettre en évidence l’évolution des infrastructures, des parcellaires agricoles et des structures villageoises, telles que le positionnement des fermes et l’usage des lisières depuis deux siècles et plus particulièrement depuis les années 1950, avec une double ambition : d’une part faire réagir des acteurs du territoire, des élus, des techniciens et des producteurs, sur cette évolution architecturale urbaine et paysagère, en regard de celle des rapports de production et d’échanges avec les nouveaux habitants de ce territoire ; d’autre part, forger l’argument d’un atelier de projet pour des étudiants architectes de master en vue de constituer la matière d’un débat plus large sur l’avenir de ce territoire. En s’appuyant sur cette expérience, cette communication se propose de mettre en avant l’intérêt de déployer une analyse morphologique et historique, ainsi qu’une analyse des logiques de projet en articulation avec des approches agronomiques et écologiques sur des territoires périurbains et ruraux.
Atelier C2 – Innovations territoriales durables
Président(e) : Jeoffrey DEHEZ, INRAE
Charlène ARNAUD, Pierre TRIBOULET*. L’agriculture biologique, une innovation territoriale au service du développement rural : Le cas du Gers (Repro-Innov).

L’agriculture biologique (AB) s’inscrit dans la montée en puissance de régimes de production agricole plus durables et permet ainsi de repenser la question du développement des territoires ruraux. Au regard de l’engouement pour l’AB, il est intéressant d’analyser la stratégie de développement d’un territoire rural et agricole qui s’appuie sur l’AB comme innovation territoriale. Il s’agit ainsi de questionner les processus de développement territorial à l’aune des innovations territoriales, ces dernières recouvrant « toutes les modifications novatrices dans la production de biens et services, dans les activités et les interactions sociopolitiques qui transforment un milieu » (Divay, 2020, p. 2).

L’objectif de cette recherche est de déterminer dans quelle mesure le développement de l’AB constitue une innovation territoriale qui s’inscrit dans une diversification du système agricole existant, offrant les caractéristiques d’une Smart Specialization (spécialisation intelligente) (Foray et al., 2009). Il s’agit ainsi d’éclairer un paradoxe relatif aux capacités locales de ce type d’espaces. En effet, d’un côté, ces territoires sont souvent considérés comme peu innovants du fait de leur faible densité et de la moindre intensité technologique des secteurs d’activités (Camagni et Capello, 2013; Naldi et al., 2015). Ceci générerait une moindre capacité des acteurs économiques à porter l’innovation et des acteurs institutionnels à l’accompagner. De l’autre, les caractéristiques des territoires ruraux laissent entrevoir des modalités de développement spécifiques, avec notamment un recours plus important aux liens personnels et un rôle important des ressources locales (Esparcia, 2014; Galliano et al., 2019). Il s’agit alors d’explorer la double logique d’une stratégie de spécialisation intelligente : d’auto-découverte, c’est-à-dire d’initiative des acteurs économiques dans l’émergence du processus d’innovation ; et de focalisation stratégique sur des priorités, autrement dit d’une intentionnalité institutionnelle et politique à l’échelle territoriale définie.
Jean-Luc DESHAYES*, Alissia GOUJU. La notion de territoire et ses enjeux dans le programme ASTRAL : Enracinements et pollinisations (ASTRAL).

L’une des conclusions du programme ASTRAL est que les services (éco-systémiques) ne devraient pas être pensés sans tenir compte du local, de ses dynamiques sociales et de son histoire politique et économique. Cette communication se propose de réfléchir à la manière dont la dimension territoriale a été prise en compte dans les objectifs et la mise en œuvre du programme de recherche au croisement des sciences sociales et des sciences biotechniques. Trois dimensions seront développées.

1 La première concerne l’évaluation du territoire de production et de gouvernance des services écosystémiques. Dans le programme, il s’agit de réfléchir à la plus-value d’études locales, d’affinage de grain, de comparaisons pour améliorer les rapports gains/coûts dans les décisions. Comment les maximiser, les optimiser, arriver au meilleur compromis de services à l’échelle d’un territoire par une combinaison d’objets, de paysages, d’occupations des sols ? Ceci suppose de faire un état des lieux, de voir comment on en est arrivé à cette répartition spatiale, de faire un calcul pour chaque service mais surtout de prendre en compte des interactions de mailles variables en fonction des objets et des services étudiés (avec plusieurs échelles spatiales et temporelles).

Comment les chercheurs ont-ils alors intégré la complexification supplémentaire que constitue l’inscription sociétale nécessaire des questions soulevées ?

2 La seconde réflexion est issue des études de cas du projet qui ont concerné trois territoires d’action (« Délaissés industriels » dans la vallée de l’Orne en attente de projet de réaménagement viable, « Coteaux » sur les côtes de Moselle avec des initiatives de reconquête de paysages, « Plaines de polyculture-élevage » dans la vallée de la Seille avec réurbanisation et développement de projets d’agriculture biologique). Leur choix a été raisonné en fonction des questionnements des équipes de recherche et des dynamiques d’acteurs et d’usages des sols en cours pour produire une analyse réflexive sur les réalités sociales et économiques des espaces ruraux concernés.

Comment les différentes grilles de lecture ont-elles intégré le mouvement permanent de rencontre entre des contraintes à distance et des morphologies sociales historiquement constituées qui définissent ces espaces sociaux localisés ?

3 Le dernier élément concerne le rapport au territoire et au terrain des chercheurs. L’un des objectifs était de comparer les manières de pratiquer, les outils, les méthodologies des différentes sciences sociales (sociologie, sciences de gestion, géographie…) présentes dans le programme et de repérer avec les sciences biotechniques des objets plus circoncis qui permettraient de tirer des fils et de faire jouer et de croiser les regards. Quels ont été les réseaux mobilisés (institutionnels, informels, de connaissance avec leurs effets boule de neige ? Comment ont été sélectionnés les enquêtés, « habitants », « opérateurs publics », agriculteurs qui acceptent les tests ? Quelles ont été les méthodes mises en œuvre (observation participante ou non, entretiens semi-directifs) avec leurs risques de normativité (paysagère, écologique) et d’imposition de catégories ? L’ensemble produit-il une clé d’entrée pour une augmentation de l’intelligence collective sur le territoire en éclairant certains apports de manière que les acteurs s ‘en saisissent éventuellement ?
Jeoffrey DEHEZ*. Gestion des plantes aquatiques invasives et innovations territoriales. L’exemple des lacs Aquitains (AquaVIT).

Cette communication vise à étudier l’évolution des modalités de gestion des grands lacs aquitains, confrontés aux enjeux de colonisation par les plantes aquatiques invasives. Ces plantes ont, en effet, tendance à occuper une place de plus en plus importante au sein des écosystèmes et entravent, par la même occasion, de multiples activités humaines, notamment les activités de loisirs. De façon plus précise, nous examinons les conditions de l’implication des utilisateurs finaux à la gestion.

Sur un plan conceptuel, nous proposons une approche originale, inspirée de l’économie des services, à partir de laquelle nous abordons l’ouverture au public sous l’angle d’une innovation organisationnelle. Nous posons comme hypothèse supplémentaire que cette innovation possède un caractère territorial, suivant en cela une définition relationnelle et endogène de l’espace. Sur un plan empirique, nous développons une double analyse, par les individus, d’une part, et par les organisations, d’autre part, en couplant des méthodes quantitatives et qualitatives.

Nous montrons ainsi que la principale contribution des usagers à la gestion réside dans la fourniture de compétences opérationnelles, en des lieux et avec des techniques spécifiques, voire des compétences relationnelles, mais pas créatrices. L’innovation s’adapte à un contexte institutionnel « flottant », où l’absence de repères clairs sur les plantes est palliée par des références sur les supports et les milieux au sein desquels celles-ci se développent, tout comme au poids des repères à caractère plus tacite. Les plantes invasives peuvent en effet être considérées comme une catégorie « souple », dont les contours dépendent, entre autres, des impacts perçus sur le milieu. Dans ces conditions, le « vivre avec » prend souvent le pas sur l’objectif (perçu comme inaccessible) de l’éradication totale. La dimension récréative façonne un peu plus les contours de cette innovation. Elle favorise une participation très ciblée des individus, mais également l’apparition de conflits d’usages, lesquels limitent de facto les possibilités de collaborations inter-sites. A ce jour, seuls les gestionnaires semblent en mesure de surmonter cette difficulté, grâce à l’activation de leurs réseaux professionnels sociotechniques.
Atelier C3 – Reconception des systèmes de culture
Président(e) : Florent LEVAVASSEUR, INRAE
Maé GUINET*, Wilfried QUEYREL, Marie-Sophie PETIT, …, Christophe LECOMTE. Traque et analyse de systèmes de culture innovants intégrant des légumineuses en Bourgogne - Franche-Comté : Produire et partager des connaissances pour l’action (ProSys).

La diversification des cultures dans les systèmes agricoles semble un levier essentiel pour une complémentarité des services écosystémiques rendus et des fonctions délivrées par des espèces, telles que les légumineuses (Köpke and Nemecek, 2010 ; Tibi and Therond, 2017). Les surfaces dédiées à la culture de légumineuses restent cependant encore limitées à des niches en termes de débouchés, à des modes de production (agriculture biologique, agriculture de conservation…), à des filières (certains secteurs de l’élevage et de polyculture-élevage) et en deçà des niveaux de production des années 1980. Cette étude a eu pour objectifs de repérer et analyser en Bourgogne - Franche-Comté des systèmes pilotés par des agriculteurs intégrant des légumineuses de manière réussie et satisfaisante en termes de services rendus en vue de formaliser et partager ces connaissances sous forme deréférences utiles pour l’action.
Claire MOSNIER*, Aymeric MONDIERE, Patrick VEYSSET, Gilles BRUNSCHWIG. Utilisation de la modélisation comme support de reconception des systèmes Polyculture élevage (POEETE).

L’agriculture doit répondre à de nombreuses attentes sociétales : produire des aliments sains, de façon éthique, en préservant l’environnement et en créant de beaux paysages. Elle doit également permettre aux agriculteurs de dégager un revenu stable dans un contexte climatique et économique de plus en plus incertain, avec des conditions de travail acceptables. Pour cela, il est parfois nécessaire que les agriculteurs modifient leurs systèmes de production en profondeur. Cette reconception peut s’avérer très complexe, surtout pour les systèmes de Polyculture-Elevage (PCE) qui doivent mettre en balance (compétition ou synergie ?) plusieurs ateliers de production, mais qui ont davantage de leviers pour mettre en œuvre les principes de l’agroécologie et consolider l’autonomie de leur exploitation (Ryschawy et al., 2014). Les modèles d’optimisation bioéconomique permettent de concevoir des systèmes maximisant un objectif tout en respectant un ensemble de contraintes structurelles, biologiques, techniques, économiques et environnementales. Ils permettent également d’évaluer les différents systèmes simulés à partir d’un ensemble d’indicateurs (Janssen et al. 2007). La modélisation peut alors être un support pour explorer différentes stratégies afin de reconcevoir les systèmes (Martin et al., 2011).

Le projet PSDR POEETE a pour missions d’une part de renforcer les connaissances sur la polyculture-élevage et d’autre part de créer du lien avec la formation agricole pour renforcer l’enseignement de la PCE dans les lycées agricoles. Les fermes des lycées agricoles sont des supports pédagogiques qui doivent, entre autres, permettre aux futurs agriculteurs de concevoir ou re-concevoir leurs propres fermes. Les responsables de ces fermes et les équipes pédagogiques se posent la question de l’adéquation de leur système de production avec les principes de l’agroécologie enseignés par ailleurs. L’objectif du travail présenté ici est de co-construire avec les responsables des fermes des lycées agricoles partenaires du projet différents scénarios d’évolution et de tester en quoi la modélisation peut être un outil d’aide à la transition agroécologique.
Florent LEVAVASSEUR*, Gentiane MAILLET, Raymond REAU, Sabine HOUOT. Développement d’un outil d’évaluation multicritère pour aider à la conception de systèmes de culture plus autonomes en azote (PROLEG).

Le recours aux sources alternatives d’azote que sont les Produits Résiduaires Organiques (PRO) et les légumineuses (LEG) permet de diminuer directement les impacts liés à l’usage des fertilisants azotés de synthèse (émissions de gaz à effet de serre lors de leur fabrication notamment), ainsi que la dépendance des agriculteurs à des intrants non renouvelables et dont les prix sont fluctuants. Le retour au sol des PRO et la culture de LEG peuvent également s’accompagner de la fourniture d’un ensemble de services (stockage de carbone, amélioration de la fertilité physique et biologique du sol, etc.), de disservices (contamination du sol, pertes azotées, etc.) (Diacono and Montemurro, 2010; Schneider and Huyghe, 2015) et modifier les résultats technico-économiques (temps de travail, marge, etc.). Afin de maximiser les services rendus par les PRO et les LEG tout en diminuant les disservices, il est nécessaire de travailler à l’optimisation et/ou à la reconception des systèmes de culture avec les agriculteurs. L’évaluation a priori des systèmes de cultures peut cependant s’avérer difficile au vu du nombre d’effets à considérer, de la difficulté de les quantifier à dire d’expert, et des pas de temps considérés (certains effets s’exprimant après des années). L’usage de modèles d’évaluation prédictifs est donc nécessaire afin de guider cette reconception des systèmes de culture. De tels modèles permettant d’évaluer l’ensemble des effets associés à ces systèmes de culture à court et long terme sont cependant toujours manquants (Schoumans et al., 2019). L’objectif de cette étude est donc de développer un outil d’évaluation multicritère qui permette d’évaluer les performances des systèmes de culture intégrant des PRO et des LEG, ceci afin d’appuyer la reconception des systèmes de culture lors d’atelier de co-conception avec les agriculteurs de la plaine de Versailles.
Atelier C4 – La transition agroécologique à l'échelle de l'exploitation
Président(e) : Vincent THENARD, INRAE
Patrick VEYSSET*, Marie CHARLEUF, Michel LHERM. Exploitations de polyculture-élevage bovin viande : une source d’économie comparativement aux exploitations herbagères spécialisées élevage ? (new-DEAL).

La polyculture-élevage est souvent citée comme étant un idéal agronomique source d’économies pour l’agriculteur, et à moindre impact environnemental négatif. La complémentarité entre les ateliers élevage et culture devrait permettre l’utilisation partagée de facteurs de production, et donc une réduction de l’utilisation d’intrants. Au-delà du concept, cette étude a pour objectif d’observer si, dans un bassin de production, les fermes produisant de la viande bovine et des grandes cultures affichent des performances productives et économiques différentes des fermes herbagères spécialisées bovins viande. A partir des données d’un échantillon d’exploitations bovines allaitantes Charolais du Centre France, nous observons que les exploitations dites de polyculture-élevage sont systématiquement plus grandes que les exploitations herbagères spécialisées. La grande taille des exploitations entraîne une forte augmentation des besoins en équipement et des charges induites. Ces charges ne se partagent pas entre productions animales et végétales. Au final, nous n’observons pas de différence de coût de production du kilogramme de viande produit ou de revenu par travailleur, entre exploitations herbagères spécialisées et exploitations de polyculture-élevage. Le concept vertueux de la polyculture-élevage se heurte à des réalités structurelles et socio-économiques. Afin de pourvoir bénéficier d’avantages économiques potentiels liés à la diversification, il faudrait réfléchir à de nouvelles formes de structure d’exploitations d’élevage françaises.

Veysset, P., Charleuf, M., & Lherm, M. (2020). Exploitations de polyculture-élevage bovin viande: plus grandes mais pas plus profitables que les exploitations d’élevage herbagères. Cahiers Agricultures, 29, 17.

Consulter l'article sur : https://www.cahiersagricultures.fr/articles/cagri/full_html/2020/01/cagri200037/cagri200037.html

Gilles BRUNSCHWIG*, Anne JAROUSSE, Aymeric MONDIERE, …, Jean-Philippe GORON. Une méthode combinant des approches sociologiques et biotechnologiques pour étudier les transitions agro écologiques (POEETE).

Les exploitations de polyculture-élevage (PCE) sont perçues comme un modèle durable et une voie vers la transition agroécologique.

Nous avons étudié l'organisation et la durabilité vues par les agriculteurs des systèmes PCE par rapport aux systèmes spécialisés (S) qui ont récemment abandonné la PCE.
Vincent THENARD*, Marie-Angelina MAGNE. Développer l’autonomie des exploitations d’élevage en mobilisant les ressources territoriales pour la transition agro écologique : enseignements et limites (ATA-RI).

Dans le cadre de la transition agroécologique, la question de l’autonomie est souvent reprise comme une voie pour transformer les systèmes d’élevage (Bonaudo et al., 2013). Cependant elle n’est pas complètement intégrée dans les principes de l’agroécologie (Dumont et al, 2013) et souvent l’autonomie se milite à poser la question de l’autonomie alimentaire qui permettrait de réduire la dépendance face aux fluctuations des prix des aliments (Grolleau et al, 2014). Elargissant le débat Moraine (2015) s’attache à montrer que l’autonomie fournit également des services écosystémiques en limitant les impacts des activités (transports des marchandises, etc…) et en ayant des effets positifs sur les écosystèmes. L’autonomie n’est pas qu’une simple question de production au sein d’une exploitation elle combine différente dimension qui permettent de traduire un compromis entre différentes performances (Magne et al., 2019). Par ailleurs, le développement de système plus agroécologique s’appuie sur la mobilisation de bouquet de ressources plus ou moins localisé et s’appuyant plus ou moins sur la biodiversité (Thénard et al. 2020).

Les travaux engagés dans le sud Aveyron, en particulier dans le cadre du projet ATARI du programme PSDR ont permis de mettre au point une méthode de diagnostic et d’évaluation de l’autonomie des systèmes brebis-laitière (méthode DACAR : Thénard et al., 2018 ; 2016 ; 2014). Dans cette communication nous revenons sur la manière dont les éleveurs mobilisent différentes ressources pour développer des systèmes plus ou moins autonomes. Nous proposons ensuite une évaluation des performances environnementales de ces exploitations à partir d’une grille simple. Et nous terminons par aborder les différentes leviers agroécologiques mobilisés par les éleveurs dans la cadre de la transition agroécologique.
Atelier C5 – Démarches alimentaires innovantes et dynamiques spatiales
Président(e) : Catherine DARROT, L’Institut Agro - Agrocampus Ouest
Rachel LEVY, Geoffroy LABROUCHE. Les villes moyennes sont-elles propices à l’innovation ? Le cas de PME agroalimentaires d’Occitanie (Repro-Innov).

Les processus d’innovation sont majoritairement étudiés à travers les grandes firmes localisées dans les métropoles. Dans cette communication, nous souhaitons apporter une contribution supplémentaire à la littérature sur l’innovation en nous focalisant sur pratiques d’innovation des PME qui sont localisées dans des villes moyennes. Les villes moyennes sont souvent considérées comme étant en déclin. Cependant, il semble qu’elles pourraient soutenir des objectifs de « smart development » grâce à leurs spécificités. La question des villes moyennes est encore peu abordée dans la littérature (Salter & Bryson, 2019), nous proposons donc de contribuer à leur étude en essayant de déterminer si ces territoires urbains spécifiques (à la frontière du rural et de l’urbain) favorisent, ou non, l’innovation.

Nous construisons un cadre d’analyse de la ville moyenne – aire urbaine comprise entre 20 000 et 100 000 habitants avec des fonctions spécifiques – que nous considérons comme un type de zone urbaine spécifique qui combine à la fois les avantages de l’urbain et des zones rurales sans toutefois en subir les inconvénients (Labrouche et Levy, 2019). De plus, ces villes sont considérées comme des intermédiaires qui permettent de connecter les zones rurales qui les entourent aux métropoles, grâce notamment à des infrastructures de transport et de télécommunication, particulièrement dans le secteur agroalimentaire où ces industries sont considérées comme étant « Low-tech » (von Tunzelmann and Acha, 2013). De plus ces entreprises ont à la fois besoin d’être proche de la ressource agricole. Nous chercherons donc à savoir si les PME agroalimentaires localisées en villes moyennes innovent et produisent des formes spécifiques d’innovation ?

Nous chercherons aussi à mieux connaitre les déterminants à l’innovation pour ces entreprises. En effet de nombreux travaux dans la littérature en économie ou géographie soulignent que les déterminants de l’innovation sont en lien avec la localisation des firmes (en particulier des PME). Tandis que classiquement, les métropoles et leurs effets d’agglomération montrent une performance à l’innovation importante (Billings & Johnson, 2016), les zones rurales sont très souvent considérées comme peu propices à l’innovation (Naldi et al., 2015). Cependant, certaines études montrent que les zones rurales favorisent des formes d’innovation spécifiques (Madureira et Torre, 2019). Enfin nous reviendrons aussi sur la spécificité des pratiques d’innovation ouverte (Chesbrough, 2003) par ces entretiens localisées en villes moyennes.
Nathalie CORADE*, Marie LEMARIE-BOUTRY, Stéphanie PERES, Andy SMITH. Filières longues et CCP en Nouvelle Aquitaine : une coexistence non pacifique sur les territoires (PERFECTO).


Catherine DARROT*, Hélène Bailleul, Ângela Braun, …, Luc Bodiguel. Justice alimentaire spatiale : une nécessaire mise à l’agenda pour la planification alimentaire urbaine (FRUGAL).


Atelier C6 – La bioéconomie du bois énergie
Président(e) : Sylvain CAURLA, INRAE
Elodie BRAHIC*, Vincent BANOS, Philippe DEUFFIC. Les ambigüités de la bio-économie à l’épreuve de la mobilisation des propriétaires forestiers : le cas de la Gironde (TREFFOR).

Serpent de mer des politiques forestières et revendication ancienne des industriels du secteur, l’augmentation de la récolte des bois apparaît relégitimée depuis le début des années 2000, à la faveur de la transition énergétique et de la diffusion des référentiels de la bio-économie. Présentée tout à la fois comme un des piliers de la croissance verte et de la lutte contre le changement climatique, cette mobilisation accrue de la biomasse forestière s’accompagne d’un discours sur la gestion durable des forêts et l’articulation des usages du bois. Détenteur des deux-tiers de la surface forestière et cibles privilégiées des programmes de mobilisation des bois, les propriétaires privés constituent un prisme intéressant pour questionner les ambiguïtés de cette « économie des promesses ». En effet, si les contributions environnementales et sociales des forêts sont aujourd’hui largement reconnues, les propriétaires demeurent bien souvent accusés d’immobilisme lorsqu’ils ne répondent pas aux enjeux de la production de bois. Dès lors, on peut se demander si la volonté affichée de faire converger, voire de réconcilier, environnement et économie est de nature à changer le comportement des propriétaires privés mais aussi le regard porté sur leur inactivité supposée et leur réticence présumée à changer de pratiques. Au regard du rôle complexe des forêts dans les stratégies d’atténuation et d’adaptation, peut-on encore réduire l’engagement sylvicole des propriétaires au seul critère de la production de bois ? Notre objectif est de mieux comprendre la diversité des pratiques, des attentes et des formes d’engagement dans la gestion forestière qui se cachent derrière l’épineuse question de la mobilisation. A partir d’une enquête quantitative menée en Gironde auprès d’un échantillon de 658 propriétaires forestiers, une typologie a été établie par une classification des variables (méthode ClustOfVar) suivie d’une classification des individus. Cinq profils-types ont été mis en évidence, traduisant différents degrés d’implication des propriétaires dans la gestion forestière. Sans éluder le poids de certains facteurs structurels (taille de la propriété, profil socio-économique…), notre étude montre que les propriétaires dits « inactifs » ne se désintéressent pas forcément de leur forêt et que certains sont même en demande de référentiels techniques et de services permettant de concilier biodiversité et bois-énergie. L’un des enjeux d’une bio-économie forestière cherchant, au-delà des discours d’intentions, à faire tenir ensemble environnement et économie pourrait être alors de regarder cette diversité moins comme un handicap que comme un levier d’innovation et d’adaptation aux changements globaux.
Nathalie KORBOULEWSKY*, Bilger ISABELLE, Chloé BODRINI, Emmanuel CACOT. Etat des lieux du bois énergie en région Centre-Val de Loire - Analyse de l'adéquation des systèmes d'exploitation actuels aux contraintes environnementales et technico-économiques (DEFIFORBOIS).

La communication portera sur le premier volet de l’axe « Mobilisation de la ressources bois » du projet DEFIFORBOIS.
Depuis dix ans en région Centre-Val de Loire, se développe une pratique de récolte mécanique suivie d’un broyage des arbres entiers pour produire des plaquettes forestières à destination des chaufferies biomasse. Dans la même période, le nombre de réseaux de chaleur a doublé dans la région. Les centrales de co-génération d’Orléans et Tours mobilisent plus de 300 000 m3 de plaquettes par an. Les besoins supplémentaires sont estimés à 250 000 m3 d’ici 2023 pour alimenter à l’avenir les 280 chaufferies de la région Centre-Val de Loire (chiffres Arbocentre). Alors que la société demande plus de matériaux biosourcés et d’énergie renouvelable, est-ce que la filière régionale peut y répondre tout en assurant la durabilité des pratiques d’exploitation (préservation de la qualité des sols et de la biodiversité)?

Les équipes de recherche (INRAE) avec les partenaires de ce volet (FCBA, Arbocentre) ont réalisé un état des lieux à la fois des pratiques d’exploitation forestière en région Centre-Val de Loire et des moyens d’exploitation mécanisée. D’autre part, une recherche sur les facteurs de sensibilité des sols aux prélèvements de bois énergie a été approfondie sur la région Centre-Val de Loire.

Nous montrerons les principaux résultats de cet état des lieux et les orientations du développement de la filière de bois énergie mais aussi les contraintes environnementales à prendre en compte pour assurer une gestion durable des forêts et donc la pérennisation de ces pratiques. De plus, nous présenterons quelques résultats de l’étude prospective sur les perspectives de mécanisation à l’horizon 2020-25.
Sylvain CAURLA*, Jonathan LENGLET. Adapter la filière forêt-bois des Vosges du Sud aux changements globaux (AFFORBALL).

AFFORBALL est né de la question de la valorisation des ressources forestières sur le territoire du Parc Naturel Régional des Ballons des Vosges (PNRVB). Aujourd’hui, cette ressource se retrouve au centre de plusieurs enjeux. Tout d’abord, elle subit la pression du changement climatique avec les effets de plus en plus visibles des changements des régimes de précipitations et de température. Ces modifications climatiques posent la question des adaptations à effectuer pour que les fonctions du système actuel, qu’elles soient ou non directement liées aux activités humaines, puissent perdurer. Deuxièmement, cette ressource est sollicitée par de nombreux secteurs de l’économie locale : elle fournit de nouveaux produits bois pour la construction, la bioéconomie et l’énergie, elle doit s’adapter à de nouvelles formes de tourisme, et elle doit s’articuler avec le maintien d’un délicat équilibre agro-sylvo-cynégétique. Dans ce contexte les objectifs d’AFFORBALL se déclinent en quatre volets de recherche. Il s’agit dans un premier temps de mieux connaître cette ressource (état des stocks, volumes de bois mobilisables) et les déterminants de la mobilisation des bois. Dans un second temps, il s’agit d’évaluer la production de services écosystémiques comme la récréation en forêt ou l’amélioration de la qualité des eaux souterraines. Dans un troisième temps, le projet s’interroge sur la perception des risques chez les propriétaires forestiers et les mesures pour s’y adapter. Dans un quatrième temps, il s’agit de questionner les futurs, sur la base de scénarios de développement de la filière, et en particulier de s’interroger sur les impacts économiques et environnementaux de ces scénarios. Le projet AFFORBALL a été construit autour et avec les acteurs du PNRBV et mobilise plusieurs disciplines : l’économie, l’écologie, la gestion forestière, l’ethnologie et les sciences de l’environnement. Les résultats de ces quatre volets de recherche montrent que les crises qui affectent les territoires forestiers des Vosges du Sud appellent à repenser les activités de la filière forêt-bois. La gestion forestière doit évoluer vers des sylvicultures plus dynamiques, intégrer le changement d’essences (migration assistée, îlots d’avenir) et la diversification des essences. Le projet montre en outre que la réactivation de filières locales comme le hêtre pour la construction et le développement des filières bois-énergie peuvent s’associer à un projet de territoire durable combinant les démarches d’adaptation et d’atténuation au changement climatique. Si le tourisme est un enjeu économique fort, son accompagnement doit être stratégique, en activant des ressources territoriales sous-valorisées, comme le plateau des 1000 étangs et en préservant les noyaux de biodiversité des Hautes-Vosges.


Atelier C7 – Outils pilotage d'un projet de recherche en partenariat
Président(e) : Sylvie LARDON, INRAE
Pascal LIEVRE*, Patrice BEGIE. Dispositif d’appui au pilotage du PSDR : le cas du PSDR 4 INVENTER (INVENTER).

L’objectif de cette communication est de rendre compte du dispositif stratégique d’appui que nous avons construit et mis en œuvre dans le cadre du PSDR4 Inventer. Ce dispositif était le « volet accompagner » du PSDR4 Inventer dont le rôle était de faciliter le pilotage du PSDR en tant que tiers facilitant. Le cadre théorique de référence pour concevoir ce dispositif a été celui des communautés épistémiques (Haas, 1992 ; Cohendet et alii, 2014). Nous avons plus spécifiquement mobilisé la notion de forum hybride associé à celle de controverse (Callon et alii, 200 ; Latour, 2006) pour rendre compte de la dynamique de l’action collective d’apprentissage. L’objet du dispositif est de produire une vigilance pour que l’action collective relève plutôt d’une coordination d’apprentissage plutôt que de projet (Bonnet, Lievre, Godé, 2017) en restant attentif à ce que le cheminement de l’action collective fasse sens pour l’ensemble des partenaires (Lièvre, 2016). Dans un premier temps, nous présentons le dispositif mis en œuvre, dans un deuxième temps, nous proposons un bilan. En conclusion, nous discutons la nature de ce dispositif en référence avec la littérature sur la gouvernance du PSDR et la littérature en science de gestion qui s’est appuyé sur Foucault pour cadrer la notion de dispositif stratégique (Aggeri, 2013).


Laurent TROGNON*, François JOHANY, Mathieu DÉSOLÉ. Le Jeu SYAM, un outil d’accompagnement de l’hybridation des représentations et de mise en projet (SYAM).

Cette communication vise à présenter le Jeu SyAM. Ce jeu sérieux est une adaptation et un développement du Jeu de territoire initialement conçu pour accompagner les projets de territoire (Lardon, 2011), à l’accompagnement de système alimentaire du milieu (SyAM).

La notion de SyAM, fil conducteur du projet de recherche éponyme du programme Pour et Sur le développement régional, a été défini en première approche comme un construit hybride de circuit court et de circuit long. Plus précisément, l’hybridation dont il s’agit se forme d’emprunts (Chazoule et al., 2019), d’une part, à la culture et aux valeurs qui caractérisent les circuits courts (gouvernance démocratique, transparence sur les prix, relocalisation des activités, partages de la valeur, partenariat entre les opérateurs, nouvelles relations aux territoires et aux consommateurs...), et, d’autre part, aux outils et techniques qui fondent la performance des circuits longs (organisation logistique, réflexion sur les prix et les coûts, négociations commerciales avec des acheteurs de la grande distribution, travailler avec plus d’intermédiaires). Cette hybridation rend également compte d’une attention renouvelée aux demandes des territoires et des consommateurs (volume, qualité du produit, éthique des relations commerciales, partenariats) de plus en plus sensibles aux signes de volonté de développement soutenable, et qui vont participer à la gouvernance du SyAM.

Ainsi posé, le projet SYAM s’était fixé pour objectif d’étudier le besoin d’accompagnement des acteurs et de proposer des outils adaptés. Compte tenu d’hypothèses sur la dynamique de projet et l’ancrage territorial de ce type de système d’acteurs, il avait été proposé de mobiliser la méthodologie du Jeu de territoire pour, d’une part, la tester dans une configuration centrée sur une problématique alimentaire fortement marquée par une approche sectorielle (cet outil ayant été conçu et essentiellement, jusqu’alors, utilisé pour accompagner des démarches participatives de diagnostic – prospective dans le cadre de projet de territoire), et, d’autre, part en tirer en retour des enseignements pour affiner cette approche méthodologique, son dispositif et ses outils.
Sylvie LARDON*, Dominique VERGNAUD. Les représentations spatiales comme outils performatifs de pilotage du projet INVENTER (INVENTER).

Nous rendons compte des modalités de pilotage du projet PSDR INVENTER, en explicitant la façon dont les deux co-pilotes, la chercheure et l’acteur, s’y sont pris pour mener à bien le projet qu’ils avaient co-conçu et qu’ils ont coordonné, cinq années durant.
Nous montrons le rôle performant et performatif qu’ont joué les représentations spatiales dans le pilotage du projet, tant pour faciliter la participation de tous, chercheurs et acteurs, que pour inventer le futur des territoires et pour transformer les projets en actions. Il est vrai que les deux partenaires, chercheure et acteur, partagent un même mode de raisonnement, basé sur les représentations spatiales, qui ont permis, malgré des fonctions et des contextes contrastés, de tenir le cap tout en naviguant librement et en s’ancrant régulièrement.

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