Les participants ont collectivement décidé, après discussion, de travailler au cours des 4 prochaines années (2017 – 2020) sous la forme de Groupe Transversaux, dont l’objectif est d’apporter une réponse commune sur les thématiques majeures de PSDR. Les grands enjeux qui ont émergé sont les suivants :

• Lien rural-urbain : foncier, attractivité et bien-être
  
• Circularités et innovations territoriales
  
• Transition agro écologique et territoire
  
• Systèmes alimentaires et reconfigurations territoriales

La notion de territoire est abordée dans chacun de ces groupes, à travers le prisme des configurations spatiales, de l’innovation, de l’agro-écologie et de l’alimentation. Les thématiques des groupes transversaux partagent la nécessité de réinterroger les démarches de recherche sur les méthodologies à mettre en œuvre pour aborder ces nouveaux enjeux, mais aussi les indicateurs pour établir les diagnostics des situations locales et évaluer les impacts des initiatives et politiques engagées. Elles questionnent les formes de participation des acteurs dans ces démarches et l’importance des transversalités ponctuelles entre ces thématiques, notamment sur la dimension partenariale. Projets PSDR4 en lien avec la thématique : BRRISE, FRUGAL, ASTRAL, FARMaine, AttractInnov , CAP IDF, AGRIGE, AquaVIT, DYNAMIQUES L’enjeu est l’évolution du regard sur le lien entre rural et urbain, les changements d’usages et les (re)configurations sociospatiales. Ceci nécessite de s’affranchir de l’idée de domination et de confrontation entre les deux types d’espaces, pour comprendre leurs liens fonctionnels. Un inventaire plus systématique des interactions dynamiques entre urbain et rural doit être conduit, mettant l’accent sur les processus de mutation et les éléments de changement, en tenant compte de la multiplicité des usages. Cette démarche questionne notamment les choix de localisation, les modes de vie et d’habiter, et les effets de ces évolutions en termes d’usages et de régulation du foncier. La compréhension de ces mécanismes souligne le besoin de caractériser plus finement les critères d’attractivité et de bien-être sur les territoires, tant dans leur représentation quantifiable que sous l’angle des perceptions (parfois antagonistes) des acteurs. Il en découle des attentes en termes d’outils de mesure (bases de données, indicateurs, analyse de discours…), mais aussi d’identification des leviers nécessaires pour accompagner ces évolutions. Projets PSDR4 en lien avec la thématique: DETECTE, BIOCA, PROLEG, REPO-INNOV, SAGACITE
OUI-GEF, AFFORBALL et DEFIFORBOIS, TREFFOR, POEETE, INVENTER, COTRAE, AUTO’N Le travail sur l’économie circulaire passe par un approfondissement des cadres analytiques et notamment de la dimension territoriale des flux (de matière et de connaissances) et des relations économiques et sociales. Dans un contexte marqué par la recherche de modèles de développement alternatifs visant la réduction des impacts environnementaux des activités, la valorisation des déchets et plus largement l’inscription dans les démarches de transition énergétique, les progrès en matière d’analyse multicritères ou d’ACV constituent de premières pistes de modélisation. Il faut néanmoins les élargir par la prise en compte de nouveaux questionnements liés à des objets tels que l’eau, les circulations de produits ou les interactions sociales au niveau local. En effet, si l’extension des expérimentations locales en matière de méthanisation ou de gestion des déchets est loin d’avoir livré l’ensemble de ses potentialités, la circularité concerne également l’importance de l’innovation organisationnelle dans la coordination des agents, des ressources et des connaissances. La seule innovation technologique est insuffisante pour comprendre les processus environnementaux et l’économie circulaire. L’identification des freins et leviers à l’éco-innovation à l’échelle des firmes et exploitations agricoles doit être combinée à des analyses prenant en compte l’ensemble des maillons des écosystèmes productifs et d’innovation, ainsi que les démarches collectives. Les innovations territoriales nous invitent ainsi à repenser les modèles de gouvernance, avec un focus particulier sur les modes de coordination des acteurs d’un territoire et sur les conditions d’acceptabilité des projets innovants. Projets PSDR4 en lien avec la thématique: SantInnov, NewDEAL, TipTop, Poeete, Atari, Sebioref, Proleg, Astral, AUTO’N, BRIE’EAU, COTRAE, DYNAMIQUES, TIPTOP Les conditions pour une transition agroécologique supposent d’œuvrer en faveur d’une meilleure contribution de la diversité des formes d’agriculture à la durabilité, ainsi qu’à des changements vers des modèles écologiquement plus vertueux. L’organisation territoriale des systèmes diversifiés de polyculture-élevage constitue une piste pouvant soutenir le mouvement de transition agro écologique, tout comme la recomposition des systèmes de culture : introduction des légumineuses et utilisation des produits résiduaires organiques. Ces modèles émergents prennent sens à l’échelle des territoires dès lors qu’ils tiennent compte de l’importance des spécificités biophysiques locales et de la proximité entre acteurs des filières, mais aussi avec les consommateurs, dans la construction de systèmes alimentaires territorialisés (SAT). Ils appellent également une conception de systèmes agricoles à l’échelle territoriale, où s’articulent les dimensions paysagères et écosystémiques pouvant soutenir la transition agro écologique, mais aussi les pratiques et l’organisation des dispositifs de santé animale (réduction de l’usage des antibiotiques). Ces perspectives nécessitent la production et l’appropriation de connaissances nouvelles – collectives et situées – où se combinent travaux scientifiques, savoirs des élus, des associations et des professionnels, afin de mettre en œuvre des dispositifs d’accompagnement permettant une recomposition de la diversité et la distribution spatiale des écosystèmes et des formes d’élevages et des systèmes de cultures. Au-delà, ces démarches doivent permettre la construction, en conditions partenariales, d'indicateurs qui aient du sens pour les acteurs et une dimension territoriale. Projets PSDR4 en lien avec la thématique: OUI-GEF, PERFECTO, SYAM, ATA-RI, FRUGAL, INVENTER, REPRO-INNOV Les évolutions récentes des formes de production et de distribution alimentaires ont mis en exergue le succès des circuits courts de proximité. Plus largement, on assiste à un processus de structuration de « systèmes alimentaires territoriaux » (SAT), et de reconfigurations territoriales marquées par des innovations polymorphes de valorisation des ressources via l’organisation des flux de proximité, au sein desquels apparaissent de nouveaux acteurs, et dont les frontières sont souvent plus mobiles et plus floues. Ces systèmes ont en commun de questionner les modalités de partage des différentes formes de valeurs, ainsi que la production et la reconnaissance d’externalités sur le territoire. Elles ne se limitent pas aux enjeux alimentaires mais concernent également les productions forestières. La dimension territoriale permet ainsi l’interface entre différents enjeux: alimentation, bois-énergie, mais aussi foncier. La mise en cohérence de ces reconfigurations sur les territoires questionne les échelles pertinentes, les rôles et les modalités des interventions publiques locales, au sein de projets alimentaires territoriaux

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